mercredi 14 février 2007

Saint-Paul, histoire de démembrements

Les premiers colons en provenance de l’Assomption et de Saint-Sulpice viennent s’établir sur les abords de la rivière l’Assomption vers 1748. Ils défrichent ce territoire, au nord-est de la seigneurie de Lavaltrie, puis quelques années plus tard, les rives de la rivière Ouareau.Les colons deviennent plus nombreux et bientôt une église est réclamée. Joseph Perreault donne 3 arpents pour y construire l’église. C’est un presbytère-chapelle qui y prend place en 1783. En 1786, les registres paroissiaux sont ouverts. Les forêts sont défrichées et les terres sont généreuses. Le territoire initial de Saint-Paul connaît de nombreuses modifications : en 1843, la partie nord du territoire se détache pour créer la paroisse de Saint-Charles-Borromée-du-Village-d’Industrie. Puis, la Conversion-de-Saint-Paul est rattachée à Berthier en 1845. Elle est intégrée au comté de Joliette en 1853. Puis, en 1855, la municipalité de Saint-Paul est créée par l’Acte des municipalités du gouvernement de Canada-Uni. Le premier maire de la municipalité est Pierre Guibord. À l’époque, les colons cultivent le blé et les pois et l’hiver ils vont aux chantiers. La vie n’est pas des plus faciles pour les premières familles dont les Mousseau, Laperche, Beaupré, St-Jean, Perreault, Desrochers, Amiot, Malo, Landry et autres.

Bien que l’industrie laitière arrive plus tard, Saint-Paul compte cinq fromageries ou beurreries. C’est de Saint-Paul, à la fin du XIXe siècle, que plusieurs familles quittent pour aller travailler dans les usines textiles des États-Unis. D’autres restent et poursuivent la colonisation du nord de la région et en s’installant plus au nord. On note la présence de quelques commerces dont un commerce général, forgeron, voiturier, hôtelier, médecin. La présence des rivières Ouareau, l’Assomption et Rouge explique la présence de bateliers qui assurent la traversée des cours d’eau. Des ponts de bois qui sont montés au printemps et démontés à l’automne, apparaissent vers 1860. Plusieurs ponts de fer sont érigés à la fin du XIXe siècle.

Le début du XXe siècle est synonyme de démembrements à Saint-Paul. En 1908, le territoire est réduit à la faveur de Saint-Thomas. Puis, en 1915, c’est Joliette qui annexe une partie du territoire paulois. Puis, en 1922, Crabtree et Ruisseau Saint-Pierre, l’actuel Village Saint-Pierre, se détachent à leur tour. La ville de Joliette annexe en 1946 et 1968 d’autres parties de Saint-Paul. À la fin du XXe siècle, la municipalité a résolument entrepris la modernisation de ses structures et ses services offrant à ses citoyens un cadre de vie répondant à leurs besoins.
Source: Site Internet du journal l'action, Chantal Émard, 8 février 2007

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Je ne connais pas Le Lanaudois. Cet article me donne le goût de rechercher sur Google pour savoir ce qu'il en est.
Les résumés d'histoire de localités de Lanaudière sont toujours intéressants.

Anonyme a dit...

St-Paul a un noyau patrimonial intéressant près de l'église. Quelqu'un peut-il nous dire s'il y a eu quelque publication sur ces bâtiments? Et y-at-il une monographie de cette paroisse qui aurait été publiée déjà?

Le Lanaudois a dit...

Voici trois publications sur le sujet:

RENAUD, Ernest. Saint-Paul. Saint-Paul-de-l’Industrie, Imprimerie Saint-Viateur, 1981, 151 p.

ROY, Christian. Les origines de St-Paul-de-Joliette (Lavaltrie), Dans Histoire de L’Assomption, Montréal, 1967, p. 171-174.

GRAVEL, Denis avec la collaboration d’Hélène LAFORTUNE. Album anniversaire Saint-Paul depuis 1855, Montréal, Société de recherche historique Archiv-histo, 2005, 264 p.